The End Of Man (FINIS HOMINIS)

Réalisé par Jose Mojica Marins

Crédits  

Réalisateur

Jose Mojica Marins

Scénario

Rubens Francisco Luchetti, Jose Mojica Marins

Interprètes

Rosangela Maldonato, Jose Mojica Marins, Roque Rodrigues, Teresa Sodre

Direction de la photographie

Giorgio Attili

contact

ONE EYED FILMS Limited

Brésil 1971 79 mins V.O. portugaise Sous-titres : anglais
Genre HorreurClassique

Suite à THE STRANGE WORLD OF COFFIN JOE, les questions de censure se sont multipliées avec THE AWAKENING OF THE BEAST (1970) – un pseudo-documentaire, déclinant les exploits de la contre-culture psychotropique brésilienne – et le film a été effectivement interdit indéfiniment. Avec un film complété, mais ne pouvant être distribué, Marins entreprit par la suite de créer quelque chose de complètement différent pour tenter de récupérer ses pertes financières. Le résultat fut THE END OF MAN, par lequel le réalisateur se rapproche le plus de Luis Buñuel, tant par ses aspects plus surréalistes que par la satire acerbe de la religion. Bien que le film n’ait pas bénéficié d’un budget comparable aux films de Buñuel SIMON OF THE DESERT (1965) ou VIRIDIANA (1961), le message central n’en reste pas moins étonnamment similaire.

Le réalisateur y campe le rôle central, cette fois apparaissant comme un homme nu et étrange qui, à la suite d'une série d’événements incongrus, réussit à attirer un grand nombre de disciples, tel un messie. Le film se distingue par ses éléments comiques de même que par la vision dans les premières scènes d’un Marins errant dans la ville nu comme un ver, au grand étonnement de nombreux passants perplexes. Et même si le film s’avère d’un ton distinctement différent du travail du réalisateur dans le monde de l’horreur, le message central est le même que pour ses autres films avec le personnage de Coffin Joe. THE END OF MAN représente aussi l’une des œuvres les plus avant-gardistes du réalisateur — une sphère qu’il aimait aussi explorer dans ses films de genre, ne serait-ce que de manière plus sobre —, une exploration qu’il mène de façon merveilleuse dans ce film. — Traduction : François Lefebvre