Laurin

Des enfants disparaissent dans de bien mystérieuses circonstances dans un paisible village allemand du XIXe siècle. Un village semblant tout droit sorti d'un sinistre conte des frères Grimm. Laurin, une jeune fille de neuf ans, qui vit avec sa grand-mère excentrique, est hantée par des visions troublantes de ses camarades de classe disparus. Des indices révélés dans les rêves nocturnes de Laurin indiquent qu’ils semblent être seuls dans un château en ruines avec son sinistre occupant : un homme habillé de noir et son chien féroce. L’effroi continuera d'envahir la ville bavaroise jusqu'à ce que Laurin découvre enfin l'identité du tueur insatiable...

Peut-être le meilleur film que Mario Bava n’aura jamais réalisé, la première fable d'horreur de Robert Sigl lancée en 1989, LAURIN, est demeurée depuis sa sortie une simple curiosité cinématographique en dehors de son Allemagne de l'Ouest natale. Ce quasi-giallo, tourné en Hongrie, a remporté de nombreux prix importants dans les festivals européens, mais le public nord-américain n'a commencé à en découvrir les plaisirs tant tordus qu’oniriques que trop récemment. Une magnifique restauration en 4K séduit actuellement les cinéphiles dans les cinémas de répertoire de New York, d'Austin et d'ailleurs aux États-Unis. Le consensus est que cet envoûtant mélange pré-Guillermo del Toro de l'innocence de l'enfance et de l'horreur du monde adulte est servi avec finesse par une direction photo d'une beauté à couper le souffle signée Nyika Jancsó. LAURINfait enfin sa grande première canadienne grâce au festival Fantasia, et le moment ne pourrait pas être mieux choisi pour tomber sous son charme hypnotique. – Traduction : Marc Lamothe