Cosmic Candy

Souffrant d'un trouble obsessionnel compulsif, Anna a une routine qu'elle n'hésite pas à suivre : elle va travailler au supermarché du coin, rentre à la maison, accumule les appareils d'exercice et se défoule avec son effervescente confiserie préférée, Cosmic Candy. Ces friandises, ainsi que des médicaments, l'aident à gérer ses troubles et ses cauchemars concernant la mort en montagne de son père. Mais lorsque la fille de son voisin, Persa, vient frapper à sa porte, son propre père ayant disparu dans des circonstances louches, Anna est obligée de quitter sa zone de confort et de prendre le rôle d'aide-soignante et d'amie pour une jeune femme possédant une personnalité bien différente de la sienne. Alors que la police, les collègues d'Anna et d'autres commencent à s’intéresser aux nouveaux amis de circonstance, Anna doit retrouver la famille de Persa, acquérir une légèreté juvénile bien nécessaire et, finalement, forger sa propre indépendance.

Avec COSMIC CANDY, la réalisatrice grecque Rinio Dragasaki fait ses débuts de cinéaste avec aplomb, démontrant un contrôle délicat sur chaque élément de son film. La direction artistique, imprégnée de pâte à friandise, ainsi que la partition haletante et percutante s'inspirent des bonbons éclatants qui donnent au film son titre, tandis qu'une dose judicieuse de psychédélisme et de réalisme magique crée une vision subjective du monde d'Anna. Jouant le rôle de l'anxieuse Anna et de la pétillante Persa, Maria Kitsou et Pipera Maya forment un duo captivant, tandis que leurs personnages se lancent dans l'aventure et la mésaventure, forgeant un lien unique quelque part entre le platonique et le maternel. Explorant les frivolités de la jeunesse, les difficultés de la maladie mentale et l’art du pain doré, l'excentrique COSMIC CANDY, comme l’indique son nom, est un éclat d'optimisme face à une profonde morosité. – Traduction : Marc Lamothe