Corée du Sud
2019 114 mins
V.O. coréenne
Sous-titres : anglais
Um Tae-goo (I SAW THE DEVIL) incarne Byung-gu, ex-boxeur professionnel. Beau garçon, très doué dans le ring, Byung-gu semblait tout naturellement promis à une carrière glorieuse, mais la destinée en a décidé autrement. D’abord, une terrible erreur le fait bannir de son association sportive, et ensuite, comme un deuxième uppercut en pleine poire, voici qu’il est diagnostiqué avec le syndrome « punch-drunk », une condition provoquée par des commotions cérébrales à répétition, et menant trop souvent vers la maladie d’Alzheimer. Résigné, le pauvre athlète déchu s’occupe de l’entretien du gymnase de son entraîneur. Par bonheur, les choses changent sitôt que Min-ji (Lee Hye-ri, découverte dans MONSTRUM) franchit la porte du gymnase. Avec son aide, Byung-gu reprendra l’entraînement et perfectionnera le style qui l’avait fait remarquer au tout début : la boxe Pansori, discipline unique fondée sur la cadence du tambour coréen traditionnel.
Réinvention inopinée de plusieurs archétypes du drame sportif (par exemple, le récit du laissé-pour-compte, dans ROCKY, et celui du style de combat atypique, dans DRUNKEN MASTER), MY PUNCH-DRUNK BOXER, signé Jung Hyuk-ki, est également une délicieuse comédie romantique, conçue avec toute l’adresse et le panache auxquels le cinéma coréen nous a depuis longtemps habitués. Mettant de l’avant une merveilleuse connivence entre Um et Lee, réalisé et monté avec une précision magistrale, ce film raconte une histoire de rédemption et d’espoir dans un monde cruellement indifférent, mais sa plus belle trouvaille demeure le style de combat du protagoniste. À la fois nouveau et traditionnel, le Pansori est un plaisir absolument captivant pour les yeux, et il nous rappelle que parfois, comme on le dit dans le film, ce qui est le plus local s’avère du même coup le plus universel. Traduction : David Pellerin