Small Gauge Trauma 2020

Après la projection, joignez-vous à nous à 11:30pm avec Danilo Beckovic (THE LITTLE ONE), Kelsey Bollig (THE FOURTH WALL), Jasper De Bruin (NIGHTINGALE), Faye Jackson (CHANGELING) , Richard C. Jones (OH DEER), Thomas Mendolia (MR THISFORTHAT), Steven Robbins (THE GREEN SEA), Astrid Thorvaldsen (WHO GOES THERE?), Felipe Vargas (MILK TEETH)

La présentation annuelle des meilleurs courts métrages internationaux de genre revient avec 9 visions sans compromis en provenance de 5 pays pour hanter vos cauchemars.

C’est la France qui frappe le premier coup avec THE FOURTH WALL de Kelsey Bollig (première mondiale), dirigé avec un flair viscéral et propulsif, et dans lequel une actrice dévouée à son travail (Lizzi Brocheré, AMERICAN HORROR STORY) se rend jusqu’à expérimenter la furie dans les minutes précédant une performance, ses passions anéanties par une industrie insipide et dépourvue d’ambition. Un film qui déplace de l’air, aussi vif que direct et cru.

Les Pays-Bas nous offrent NIGHTINGALE de Jasper de Bruin — aussi en première mondiale —, une vision d’horreur morose se déroulant dans un hôpital où une infirmière surmenée démontre un comportement réellement étrange. Adroitement dirigé et habilement joué, ce film d’épouvante fantastique est rempli de surprises étonnantes.

La Serbie contribue à l’expérience avec THE LITTLE ONE de Danilo Beckovic (première canadienne), un pétard drôle et stylisé qui commente l’apathie des jeunes en généraldans le cadre d’une invasion de zombies. Bien mené, brillant et parsemé d’effets grotesques, ce n’est pas un hasard que le film ait cartonné sur le circuit des festivals internationaux.

En provenance des États-Unis nous viennent quatre titres vraiment atypiques, chacun traitant de l’enfance d’une façon réellement surprenante. MILK TEETH de Felipe Vargas (première canadienne) est une histoire sombre dans laquelle un orphelinat vire au chaos après la découverte d’une créature pas vraiment différente de la fée des dents. Si vous vous demandez, eh bien oui, c’est une méchante bibitte. Une création chaleureuse mise en scène de façon spectaculaire et non conventionnelle, et qui présente de nombreux aspects innovateurs et intéressants. Imagination morbide. Design extravagant. Allégorie sociale. Beaucoup de dents brisées.

Le réalisateur Richard C. Jones décrit son film hilarant et sombre OH DEER (première mondiale) comme « une comédie noire sur les dangers d’être parents ». Il vaut mieux ne pas gâcher les nombreuses surprises acerbes, alors nous nous en tiendrons à cela!

Dans MR THISFORTHAT (première mondiale) de Thomas Mendolia, une sorte de réinterprétation inspirée de MONKEY’S PAW créée pour être prenante et déroutante, une jeune fille issue d’une famille éclatée conclut des ententes avec une entité macabre qui habite sa garde-robe. Nous ne serions pas surpris qu’un grand studio décide d’adapter ceci en long métrage.

Le puissant THE GREEN SEA de Steven Alexander Robbins (première canadienne) est un drame d’horreur tendu et au rythme lancinant dans lequel deux enfants — de même que le fantôme de leur père — tentent désespérément de sauver leur mère d’un ami de cœur monstrueusement abusif. Une réalisation incroyable de bout en bout, avec des performances et une direction photo remarquables dans une atmosphère rendue presque palpable à travers l’utilisation des lieux de tournage ruraux.

La réalisatrice britannique Faye Jackson nous amène dans une zone infernale avec le troublant CHANGELING, dans lequel une nouvelle mère devient de plus en plus pétrifiée et dégoûtée des manifestations étranges autour de son bébé. Un cauchemar solitaire et horrifique de la part d’un brillant talent émergent – la réalisatrice présente en fait deux films au festival en 2020, l'autre étant le très attendu SNOWFLAKES dans le programme Born of Woman de cette année.

La Grande-Bretagne nous offre également le western d’horreur envoûtant WHO GOES THERE (première canadienne), de la réalisatrice britannique d’origine norvégienne Astrid Thorvaldsen. Dans le Minnesota des années 1880, deux sœurs invitent par inadvertance une force surnaturelle dans leur demeure en tentant de guérir leur troisième sœur, malade. Exécutée et rendue d’une manière éblouissante, voilà une dissertation convaincante et terrifiante sur la peur de la mort livrée de façon tellement efficace que le film s’est distingué par sa présence aux BAFTA étudiants de cette année. — Traduction : François Lefebvre