Born Of Woman 2020

Après la projection, joignez-vous à nous à 7:30pm pour un Q&A en direct avec Ariane Boukerche (THEY SALIVATE), Lorraine Caffery (THE ROUGAROU), Anna Chazelle (NARROW), Sabine Ehrl (F FOR FREAKS), Ashley George (DIABLA), Rioghnach Ni Ghrioghair (BREAK US), Faye Jackson (SNOWFLAKES), Bridget Moloney (BLOCKS) and Mercedes Bryce Morgan (COME F*CK MY ROBOT)

La présentation annuelle de Fantasia du meilleur répertoire de visions intimes d’autrices de genre revient avec neuf réalisations extraordinaires créées par une panoplie de talents internationaux qui vont vous bouleverser.

En provenance d’Allemagne nous vient la brillante singularité dystopique F FOR FREAKS de Sabine Ehrl (première nord-américaine), qui se situe dans un monde futuriste particulièrement déplaisant et peuplé de gens très grands ou très petits, les premiers chassant les derniers. Au milieu de tout cela, une vieille dame désespérée et très malade engage un groupe de mercenaires pour l’emmener à travers la ville, en quête d’un nouveau poumon. Un film gagnant de cinq prix internationaux sur le circuit des festivals.

La réalisatrice irlandaise Rioghnach Ni Ghrioghair nous livre un puissant film interpersonnel avec BREAK US (première canadienne), dans lequel un vol de banque est utilisé comme un moyen pour briser autre chose.

La visionnaire réalisatrice britannique Faye Jackson (THE OLD WOMAN WHO HID HER FEAR UNDER THE STAIRS) revient au sein du répertoire Born of Woman avec l’extraordinaire SNOWFLAKES (première canadienne) — de même qu’avec une autre réalisation dans la programmation Small Gauge Trauma de cette année. SNOWFLAKES est un drame de science-fiction se déroulant dans un pénitencier de Grande-Bretagne et traitant des préjudices et cruautés de la déportation, dans lequel les choses tournent décidément au fantastique lorsqu’un groupe de personnes doivent être déportées de force vers la Jamaïque.

Les États-Unis contribuent pour quatre présentations. D’abord, un film basé sur une annonce réelle ayant été publiée sur Craigslist, COME F*CK MY ROBOT (première mondiale) de Mercedes Bryce Morgan. Ce court métrage dépeint un jeune homme timide et vierge qui répond à l’appel de volontaires d’un inventeur pour coucher avec un prototype de robot sexuel. Il se retrouve dans une position absolument inconfortable, bien pire qu’il n’aurait pu l’imaginer. Un film original, intelligent et drôle au sujet du consentement, qui confronte les idées reçues et qui divertit à la fois.

Pour ses débuts impressionnants en tant que réalisatrice, l’actrice Anna Chazelle (LA-LA LAND, FIRST MAN) est aussi en vedette dans NARROW (première mondiale), un intense thriller d’horreur et de science-fiction se déroulant dans un monde récemment dévasté et fourmillant de véritables monstres, au sens figuré comme au sens propre.

Ayant fait tourner les têtes à Sundance, l’immanquable et inspiré BLOCKS de Bridget Moloney (première internationale) est l’histoire comique et subversive d’une mère qui commence inexplicablement à vomir des blocs jouets, réalisant qu’ils représentent un moyen idéal d’obtenir un peu de paix autour d’elle. Mettant en vedette Claire Coffee et Mark Webber.

Après avoir entendu une histoire à propos d’un loup-garou folklorique de Louisiane, une jeune fille de 12 ans devient déterminée à mettre un terme à sa violence dans le dérangeant THE ROUGAROU de Lorraine Caffery (première internationale). Dirigé de main de maître et avec de brillantes performances d’acteurs, voilà une interpellation de la brutalité citadine qui fera réfléchir pendant longtemps.

En provenance du Mexique, le puissant DIABLA de Ashley George (première canadienne) montre une survivante d’agression de 17 ans qui décide de se venger et d’apprendre la sorcellerie afin d’exploiter tout le pouvoir féminin qu’elle n’a pas atteint. Le film est une réalisation torride et d’une grande mélancolie, avec des personnages riches et des détails expressifs, rendus avec un ton de réalisme social fantastique qui crée un formidable impact.

Le transgressif et sensuel ILS SALIVENT (première canadienne) de la réalisatrice française Ariane Boukerche est une véritable épopée vibrante et esthétique dans l’intimité la plus surréelle. Voilà définitivement une affaire à faire saliver, une odyssée cronenbergienne d’excentricités et de révélations qui demande à être vécue selon ses propres termes. — Traduction : François Lefebvre