Chine
2019 112 mins
V.O. mandarine
Sous-titres : anglais
Li mène une vie heureuse en Thaïlande auprès de sa famille, et son seul vice est sa manie de citer presque en permanence des bouts de dialogue de films, au grand désespoir des gens qui l’entourent. L’an dernier, Li a visionné 800 films, ce qui, selon son standard personnel, est plutôt modeste. Mais cette existence insouciante chavire d’un seul coup lorsque la fille adolescente de Li tue accidentellement un confrère de classe qui lui faisait du chantage grâce à une vidéo compromettante. Et les parents de ce confrère de classe sont loin d’être n’importe qui. Son père est un politicien influent, et sa mère est chef de police, avec la réputation de pouvoir élucider facilement les affaires les plus embrouillées. Bien entendu, elle prend en main le dossier de son fils, voulant prouver qu’il s’agit bel et bien d’un meurtre. Par tous les moyens imaginables, elle tente de faire avouer la fille de Li. Celui-ci échafaude un alibi extraordinaire, qui ne nécessite même pas de mensonge, rien qu’un brin d’exagération, et la manipulation de quelques menus éléments. Son esprit vif et sa connaissance quasi encyclopédique du septième art sont les seules armes dont dispose Li, et il compte bien s’en servir afin de protéger sa famille et anticiper toutes les tactiques de la chef de police.
En Chine, ce long métrage a si bien fonctionné qu’il a généré davantage de revenus qu’IP MAN 4 ou même le dernier STAR WARS, en plus d’avoir été encensé par la critique. Inspiré du très populaire thriller indien DRISHYAM, SHEEP WITHOUT A SHEPHARD est comme une partie d’échecs mémorable disputée entre deux grands maîtres. Sans relâche, le jeu du chat et de la souris se poursuit tout au long du film, gardant le spectateur assis sur le bout de son siège. Pour un premier opus, on peut vraiment dire que le réalisateur Sam Quah a mis dans le mille. Il explore les thèmes de la corruption, de l’abus de pouvoir et de la discrimination entre classes sociales, avec tout juste le bon dosage de tension, de nuances émotionnelles et d’humour noir. Réunis dans un même film, d’excellents acteurs hollywoodiens, chinois, et aussi de Hong Kong, dont l’emblématique Paul Chun (FIST OF LEGEND), le grand Philip Keung (WITNESS OUT OF THE BLUE, ROBBERY), et, bien sûr, Joan Chen (TWIN PEAKS, THE LAST EMPEROR) dans le rôle de la chef de police acharnée! – Traduction : David Pellerin